Une loi historique pour la profession infirmière !

Réforme Infirmiers 2025

Une réforme historique pour les infirmiers

Le 19 juin 2025 marque un tournant majeur pour la profession infirmière en France. Ce jour-là, le Sénat a adopté définitivement une proposition de loi historique, portée par les députés Nicole Dubré-Chirat et Frédéric Valletoux. Ce texte, salué par les professionnels de santé comme une véritable révolution silencieuse, redéfinit enfin les contours d’un métier resté trop longtemps encadré par un décret vieux de plus de vingt ans.

Des compétences élargies, un rôle renforcé

Avec cette réforme, les 640 000 infirmiers et infirmières du pays voient leur rôle évoluer de manière significative. Elle acte notamment :

  • la reconnaissance du diagnostic infirmier et de la consultation,
  • l’élargissement du droit de prescription,
  • l’accès direct à certains soins (plaies, prévention, vaccinations…),
  • l’intégration du rôle d’orientation des patients,
  • la reconnaissance de la science infirmière et de la pratique avancée, notamment pour les spécialités (IADE, IBODE, IPDE).

Ces mesures affirment la capacité des soignants à exercer un raisonnement clinique autonome et leur donnent les outils pour répondre aux besoins de santé de la population avec plus d'efficacité et de réactivité.

Une réponse aux défis du système de santé

Cette réforme redéfinit globalement le métier, qui ne dépend plus du lieu ni du mode d’exercice. Elle vise à renforcer l’autonomie et la légitimité des infirmiers, tout en répondant aux défis actuels : désertification médicale, vieillissement de la population, surcharge des urgences. En élargissant les compétences et en reconnaissant leur rôle central dans la coordination et la continuité des soins, elle apporte une réponse pragmatique aux failles du système de santé.

Vers une revalorisation attendue

Soutenue par l’ensemble des groupes politiques, cette réforme s’accompagne d’un enjeu essentiel : l’évolution de la rémunération. Le gouvernement a ainsi ouvert des négociations avec l’Assurance maladie pour garantir que ces nouvelles missions s’accompagnent d’une reconnaissance financière à la hauteur. Une manière d’éviter le sentiment, souvent exprimé par la profession, de « faire toujours plus, sans gagner plus ».

Une reconnaissance pleinement assumée

Ce texte acte donc une reconnaissance politique, sociale et professionnelle forte pour une profession en première ligne, indispensable au quotidien, mais encore trop souvent invisible.

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