🗓️ Publié le 22 février 2022
La HAS a rendu un avis sur la place du vaccin Janssen dans le cadre de la lutte contre le covid-19.
Tout d’abord, elle rappelle qu’il convient de privilégier l’utilisation des vaccins à ARNm (primovaccination et dose de rappel) quand cela est possible, y compris pour ceux qui ont déjà reçu une dose du vaccin Janssen.
Ensuite, au regard des donnĂ©es des dernières Ă©tudes (EPI-PHARE …) suggĂ©rant une augmentation du risque d’infarctus du myocarde dans les deux semaines suivant la vaccination avec Janssen et dans l’attente des conclusions d’une Ă©tude europĂ©enne, la HAS prĂ©conise de surseoir Ă l’utilisation du vaccin Janssen, Ă l’exception des personnes Ă risque de forme sĂ©vère qui prĂ©sentent une contre-indication Ă un vaccin ARNm.
La HAS préconise donc que le vaccin Janssen puisse continuer d’être proposé à ces personnes mais dans le cadre d’une décision médicale partagée et après avoir apporté au patient une information claire sur les bénéfices et les risques potentiels.
La HAS a rendu un avis défavorable sur le recours aux TAG rapides (TDR, TROD ou autotest) sur prélèvement salivaire faute d’efficacité démontrée.
En effet, à l’issu d’une étude des données existantes, la HAS a conclu que les données de performances des tests antigéniques sur prélèvement salivaire demeurent insuffisantes car la sensibilité retrouvée dans les études retenues est inférieure aux exigences de 50% chez les personnes asymptomatiques et 80% chez les personnes symptomatiques fixées par la HAS pour les tests rapides. Par ailleurs, les premières données disponibles n’ont pas mis en évidence de meilleures performances de ces tests en présence du variant Omicron qu’en présence du variant Delta.
La HAS précise toutefois que cet avis pourra évoluer en cas d’évolution des connaissances scientifiques sur le sujet.
Enfin, la HAS a rendu un avis délivrant une autorisation d’accès précoce au Ronapreve® dans le traitement curatif de la Covid-19 pour les patients âgés de 12 ans et plus à risque élevé de forme grave.
Plusieurs restrictions à son utilisation sont toutefois apportées :
- Les patients ne doivent pas nécessiter d’oxygénothérapie.
- Le Ronapreve® ne doit être administré que si les médicaments actuellement recommandés (Xevudy®, Evusheld®, Paxlovid®) ne peuvent pas être prescrits.
- Il doit être utilisé uniquement après un criblage démontrant que le patient est infecté par une souche SARS-CoV-2 sensible au Ronapreve, autre que le variant Omicron.
L’utilisation du Ronapreve® reste donc très marginale.