Prescription des pansements : un rôle renforcé pour les infirmiers dès avril 2025

À partir du 1ᵉʳ avril 2025, un arrêté publié au Journal Officiel le 19 mars vient renforcer le rôle des infirmiers dans la prescription des pansements. Désormais, toute prescription devra être basée sur une évaluation clinique réalisée par un professionnel de santé habilité, dont les infirmiers font partie. Cette mesure vise à garantir une prise en charge optimale des patients et une gestion plus efficiente des dispositifs médicaux.

Une meilleure adaptation des prescriptions aux besoins des patients

L’un des objectifs de cette évolution est de limiter le gaspillage lié aux prescriptions inadaptées. En effet, il arrive fréquemment que des pansements soient prescrits en grande quantité alors que l’évolution de la plaie nécessite un ajustement du traitement. Pour éviter ce problème, la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) recommande de limiter la première délivrance de pansements à une période définie, permettant ainsi une réévaluation régulière.

Des règles de prescription plus précises

L’arrêté impose également des exigences plus détaillées sur les prescriptions. Chaque ordonnance devra indiquer :
-La catégorie de pansements ou de compresses ;
-La quantité nécessaire ;
-La taille adaptée ;
-D’éventuels critères spécifiques comme le pouvoir absorbant ou adhésif ;
-La fréquence recommandée de renouvellement.
-La première délivrance sera limitée à sept jours de traitement, laissant la possibilité d’un renouvellement si nécessaire après réévaluation de la plaie.

Une reconnaissance du rôle clé des infirmiers

En leur confiant davantage de responsabilités dans la prescription de pansements, cette réforme valorise l’expertise des infirmiers dans la prise en charge des plaies. Grâce à leur proximité avec les patients et leur capacité à adapter les soins en fonction de l’évolution des lésions, ils jouent un rôle essentiel dans l’amélioration du parcours de soin et la maîtrise des coûts de santé.

Avec cette nouvelle réglementation, la profession infirmière se voit donc dotée d’une reconnaissance accrue et d’une autonomie renforcée, au bénéfice direct des patients et du système de santé dans son ensemble.

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