Corriger n’est pas juger !
Corriger n’est pas juger, c’est aider à apprendre.
Avec la culture de l’erreur positive, il ne s’agit pas de noter les pratiques de chacun mais d’aider à faire progresser la pratique dans l’intérêt d’une meilleure qualité des soins et de gestion des risques au profit des patients.
La HAS rappelle de longue date que la culture punitive de l’erreur, largement en place au cours du siècle précédent, a démontré son inefficacité. En effet, vouloir maîtriser les risques en punissant fermement les auteurs de ces erreurs est voué à l’échec. Le seul résultat de ce mode de management est d’ancrer chez les soignants une crainte de la sanction et du désaveu liée à la révélation des évènements indésirables qui surviennent. Cela conduit inexorablement au résultat inverse de l’objectif recherché en terme de sécurité puisque les incidents dissimulés ne sont pas analysés et maîtrisés et donc vont se renouveler.
Ainsi, la HAS rappelle à l’inverse que l’idée de la culture de l’erreur positive n’est pas de supprimer les erreurs humaines (inévitables) mais de les corriger, c’est-à-dire de les circonscrire voire de les neutraliser quand elles apparaissent.