🗓️ Publié le 13 novembre 2022
François BLANCHECOTTE, Président de l’URPS de Biologie médicale Centre-Val de Loire, annonce et explique dans un courrier adressé à l’ensemble des prescripteurs et préleveurs (médecin, sage-femme et infirmières) de la région qu’une grève nationale des laboratoires de biologie médicale aura lieu du 14 au 16 novembre inclus (avec une possibilité de reconduction de la grève).
Pour connaître les conséquences de la grève et les procédures spécifiques mises en place sur votre territoire, nous vous invitons à vous rapprocher des laboratoires avec lesquels vous travaillez.
Très concrètement, ce mouvement de grève pourrait avoir plusieurs conséquences :
- La fermeture au public de tous les laboratoires de biologie médicale de proximité.
- L’absence de prise en charge des prélèvements.
- En cas d’urgence, la redirection des patients dans le service d’urgences de l’établissement de santé le plus proche.
Chaque laboratoire fermé devrait alors affiché sur sa devanture les établissements de repli. - La prise en charge par les laboratoires des prélèvements des patients par les IDE avec une ordonnance du jour précisant URGENT par le médecin prescripteur ou la sage-femme.
- Tous les laboratoires partenaires d’établissements de santé devraient continuer de fonctionner normalement pour les patients pris en charge via un service d’urgences et les patients déjà hospitalisés tout en étant fermés au public externe.
- Concernant les dialyses, elles devraient continuer d’être assurées au regard du risque pour le patient d’une suspension temporaire des traitements.
- Les bilans AMP devraient également être maintenus ainsi que les bilans de chimiothérapie prélevés à domicile par les infirmiers en soins généraux libéraux et en Hôpital de Jour dans les établissements.
Loin d’une simple question financière, c’est la question de l’avenir du système conventionnel et plus encore de l’indépendance des professions libérales qui est en jeu. Depuis 2009 et la loi HPST, l’État entend structurer l’exercice libéral pour pouvoir mieux le contraindre. L’État a ainsi poussé les biologistes à se regrouper au sein de super structures et laissé le secteur privé réaliser des concentrations de laboratoires au détriment de l’offre de proximité. Aujourd’hui, l’État entend poursuivre son projet en portant un nouveau coup à l’indépendance de cette profession par un rabot durable des financements de la biologie courante.
L’État prouve donc, une fois encore, que l’indépendance des professions libérales n’est pas un acquis intangible et qu’il convient de rester vigilant à toute transformation du système de santé pouvant être exploitée pour y porter atteinte.
Face à ces constats, l’URPS infirmiers Centre-Val de Loire apporte un soutien sans réserve à l’ensemble des biologistes de la région !