🗓️ Publié le 12 Février 2024
Sous l’angle de « Découvrir et optimiser ses forces« , la psychologue du travail et coach de vie Sophie Braire proposait en janvier un atelier en ligne, via votre URPS et l’association SPS. Nous vous proposons de poursuivre la réflexion autour des « 24 forces de caractères », outil de psychologie positive, au travers de cet article.
Réaliser son plein potentiel
A quoi correspondent les « forces de caractère » ?
Les 24 forces de caractère sont l’un des outils du courant de la psychologie positive et permettent d’orienter les personnes vers leurs ressources internes. Elles ont été identifiées par Martin Seligman et Christopher Peterson, deux psychologues, et sont des traits de personnalité positifs qui reflètent nos qualités intrinsèques. Elles sont regroupées en six vertus fondamentales : la sagesse, la connaissance, le courage, la justice, la tempérance et la transcendance. Ces forces, telles que la créativité, la gratitude, la curiosité, la bienveillance, entre autres, sont au cœur de la psychologie positive. Elles nous aident à mieux comprendre notre potentiel, à développer nos ressources internes et à cultiver le bien-être au quotidien. Lorsque j’ai découvert l’ouvrage « Pratiquer la psychologie positive au quotidien, pour mener une vie heureuse » de Martin Seligman, j’ai immédiatement été saisie par l’intérêt des outils que proposait ce psychologue. Facile à mettre en place, bien faite, la variété d’outils et de techniques offerte par la psychologie positive permet de cultiver le bien-être mental et émotionnel, ainsi que de favoriser le développement personnel et les relations interpersonnelles positives. De plus, j’ai tout de suite noté que cet outil pouvait être adopté par tout type de public : jeune, moins jeune, travaillant ou non… L’orientation de cet outil permet à toutes et tous de gagner en efficacité, en bien-être, en estime de soi, en confiance et de grandir en optimisme.
Comment ces forces de caractère peuvent-elles être utiles aux IDEL et de quelle façon peuvent-ils les intégrer dans leur pratique quotidienne ?
En mettant en lumière leurs principales forces grâce à des outils comme le test VIA character, les IDEL peuvent apprendre à identifier leurs forces et à les mobiliser pour améliorer leur bien-être ainsi que leur efficacité professionnelle. J’ai conscience que le temps des IDEL est déjà vraiment contraint, mais en prenant déjà 30 minutes pour passer ce test en ligne, ils pourront identifier leurs 4 à 5 forces premières et voir également les forces qu’ils mobilisent le moins. L’idée est ensuite de voir comment utiliser et optimiser ces forces professionnellement, de repérer les forces qu’on utilise déjà et celles qui gagneraient à être développées pour gagner en mieux-être au travail. Cultiver les forces qu’on n’avait jusqu’alors peu développé permet d’avoir une augmentation dans le mieux-être et la confiance en soi. Par exemple, si j’identifie que je manque de la force de curiosité, je vais tenter d’en faire une habitude, quelque chose de spontané en cherchant à lire un article, voir des vidéos sur de nouveaux sujets, aller dans un musée… Si la gratitude ne m’est pas spontanée, je vais chercher à dire davantage « bonjour » à des inconnus, à remercier, à sourire. C’est l’art des petits pas et les évolutions se font en se fixant des défis de cet ordre pour augmenter les forces que l’on n’a moins. Connaître ses forces permet de gagner en efficacité dans son quotidien et à avoir davantage d’énergie.
Quels défis peuvent rencontrer les IDEL dans l’activation de leurs forces de caractère au quotidien ?
Oublier de faire ces petits pas, ces exercices au quotidien, de se demander : « cette semaine, que vais-je faire pour augmenter ma joie de vivre, mon enthousiasme, ma gratitude? Qu’est-ce qui pourrait me redonner de l’humour? » L’idée est de réussir à s’accorder un petit peu de temps pour cultiver les forces qu’ils ont moins, afin de les rendre actives.
Dans quelles situations pourrait-il être particulièrement judicieux pour un(e) IDEL de bénéficier d’un accompagnement en psychologie positive ?
L’accompagnement d’un psychologue spécialisé en psychologie positive peut être particulièrement bénéfique pour les IDEL qui font face à des signes d’épuisement professionnel ou de stress chronique, de grande fatigue, de symptômes physiques. Pour prévenir le burn-out et face à ces signes, les IDEL peuvent se référer à des lignes d’écoute tenues par des psychologues. Etre écouté par un psychologue permet d’être conseillé, orienté vers des méthodes (méditation, sophrologie…) et d’identifier des ressources externes.
Pour rappel, vous bénéficiez de services de cet ordre via notre partenariat avec l’association SPS :
- une plateforme d’écoute SPS, anonyme et confidentielle, au numéro vert 0 805 23 23 36
- l’application Asso-SPS, qui vous met en relation avec des psychologues disponibles 7/7j, 24/24h : téléchargez l’application disponible sur Google Play ou App Store
- l’orientation vers un accompagnement de proximité par un psychologue du réseau national du risque psychosocial (RNRPS)
- la prise en charge à hauteur de 40€ la première consultation, puis 32€ la seconde consultation : pour être prise en charge, la consultation doit avoir lieu avec un psychologue du réseau RNRPS et doit être précédée d’une orientation par le psychologue de la plateforme d’écoute SPS.
Envie d'en apprendre davantage sur la psychologie positive ?
Voici quelques ressources vers lesquelles vous tourner :
- Le magazine Psynapse de Janvier 2024 consacré à l’hypnose, disponible gratuitement en ligne ici
- Une conférence animée par Jacques Lecomte, psychologue expert en psychologie positive, qui présente les apports de ce courant, disponible via ce lien
- Une Introduction à la Psychologie positive écrite par Ilona Boniwell, psychothérapeuthe, fondatrice du Réseau européen de psychologie positive dont des extraits sont disponibles ici