🗓️ Publié le 28 Juin 2024
Depuis le décret entré en vigueur le 19 juin 2024, les pharmaciens d’officine sont autorisés à délivrer des antibiotiques sans ordonnance pour les cas d’angine et de cystite, marquant une évolution significative dans la prise en charge des petits maux quotidiens. Cette décision vise à désengorger les cabinets médicaux et à offrir une réponse plus rapide aux besoins de santé des patients. Source de La Lettre Pro N°35 de l’ARS du 28 juin 2024
Cette nouvelle mesure, issue de l’expérimentation OSyS (Orientation dans le Système de Soins), a déjà démontré son efficacité dans plusieurs régions, notamment en Centre-Val de Loire où elle a été précurseur. Selon Françoise Guégan, pharmacienne et présidente de l’URPS Pharmaciens Centre-Val de Loire, cette initiative s’inscrit dans une démarche visant à optimiser la gestion des ressources médicales tout en assurant une sécurité et une qualité optimales pour les patients.
Cependant, cette évolution ne se fait pas sans collaboration interprofessionnelle. Les Infirmiers Diplômés d’État Libéraux joueront un rôle crucial dans ce nouveau paradigme de soins de premier recours. En effet, leur expertise dans le suivi des patients et leur proximité avec ces derniers les positionnent comme des partenaires essentiels dans le processus de prise en charge initié par les pharmaciens.
Les IDEL auront plusieurs rôles à jouer dans ce contexte :
Coordination des Soins
En travaillant en étroite collaboration avec les pharmaciens, les IDEL pourront assurer un suivi continu des patients ayant obtenu des antibiotiques sans ordonnance. Ce suivi inclura l’évaluation de l’efficacité du traitement et la détection précoce de tout signe de complication.
Éducation & Conseil
Les IDEL pourront compléter l’information fournie par les pharmaciens en matière d’observance du traitement et de gestion des effets secondaires éventuels. Leur rôle pédagogique contribuera à améliorer la compréhension et le suivi des recommandations médicales par les patients.
Orientation vers le médecin
En cas de besoin, les IDEL pourront orienter les patients vers leur médecin traitant si les symptômes persistent ou s’aggravent malgré le traitement initial. Cette démarche garantit une continuité des soins optimale et une prise en charge adaptée à l’évolution de l’état de santé du patient.
Françoise Guégan souligne l’importance de cette collaboration interprofessionnelle pour assurer la réussite de cette nouvelle modalité de délivrance des soins. « Les IDEL, tout comme les pharmaciens, sont des acteurs clés dans ce changement de paradigme. Leur implication renforce la qualité et la sécurité des soins offerts aux patients, tout en permettant une utilisation optimale des ressources médicales disponibles », explique-t-elle.
Ainsi, cette évolution marque non seulement une avancée dans la facilitation de l’accès aux soins pour les patients, mais aussi dans le renforcement de la coopération entre professionnels de santé pour répondre efficacement aux défis actuels de la santé publique.