Type et gravité des EIAS
Les EIAS recouvrent de nombreux types d’événements de gravité plus ou moins importante répartis avec les deux extrêmes suivants :
- Les Évènements Porteurs de Risques (EPR).
Ce sont des évènements qui auraient pu provoquer un préjudice au patient mais qui ont été évités par le soignant ou le patient.
Une ou plusieurs barrières de sécurité empêchant une évolution plus grave ont donc fonctionné.
Ces EPR peuvent par exemple concerner une erreur de médicament récupérée par une infirmière ou le patient avant son administration. - Les Évènements Indésirables Graves (EIG).
Ce sont des évènements inattendus au regard de l’état de santé et de la pathologie de la personne et dont les conséquences sont le décès, la mise en jeu du pronostic vital, la survenue probable d’un déficit fonctionnel permanent y compris une anomalie ou une malformation congénitale.
Pour chaque EIAS peut être associé un niveau de gravité sur la base de la classification établie par la HAS.
Aujourd’hui, nous retrouvons 5 niveaux de gravité :
- Le niveau 1 dit « mineur » : l’EIAS provoque un désagrément ou une insatisfaction au patient.
Exemple : erreur d’identification d’un médicament rattrapée avant qu’on le donne au patient. - Le niveau 2 : l’EIAS impacte le patient sans mise en jeu de sa sécurité et sans interrompre sa prise en charge.
Exemple : examen réalisé mais pas à la bonne personne. - Le niveau 3 dit « majeur » : l’EIAS rend nécessaire une prise en charge spécifique ou une surveillance accrue sans pour autant interrompre la prise en charge.
Exemple : chute d’un patient qui entraîne une plaie au front nécessitant des points de suture.
A compter du niveau 4 : la prise en charge de l’EIAS prend le dessus sur la prise en charge de la pathologie initiale. La prise en charge initiale doit être reportée.
- Le niveau 4 dit « critique » : l’EIAS est récupérable avec des conséquences réversibles.
Exemple : administration d’un mauvais médicament entrainant une détresse respiratoire et une hospitalisation.
- Le niveau 5 dit « catastrophique » : l’EIAS est difficilement récupérable. On pourra au mieux atténuer ses conséquences qui restent cependant conséquentes et irréversibles.
Exemple : erreur entraînant la mort du patient.